DouleurMaladies, symptômes et pathologies |
Les évènements indésirables graves, voire les décès rapportés suite à l’administration de codéine à des enfants (et nouveau-nés allaités dont la mère avait pris de la codéine) ont impliqué de nouvelles modalités de prescription de cet antalgique. La HAS a réalisé une fiche mémo sur la prise en charge médicamenteuses de la douleur aiguë et prolongée et/ou chronique chez l’enfant. Objectifs ? Proposer des alternatives à l’utilisation de la codéine dans les situations cliniques problématiques. Explications de Karine Petitprez*, du service des bonnes pratiques professionnelles à la HAS.
C’est vrai : le cancer et ses traitements peuvent occasionner des douleurs, mais elles peuvent aussi être efficacement soulagées. Autrefois considérées comme une fatalité, elles sont devenues un élément de premier plan de la prise en charge du cancer pour le bien-être et la qualité de vie des patients.
La psychanalyse, par certains aspects de sa théorie et de sa pratique, donne au médecin un éclairage différent du syndrome douloureux persistant. Au moment de l’accueil du patient, le regard du thérapeute porte sur l’intrication complexe de la douleur somatique et de la souffrance psychique et sur l’énigme de la plainte exprimée. Puis, le médecin diffère son désir de guérison et centre son écoute sur le long processus relationnel qui se met en place. Il travaille avec son patient moyennant de multiples associations de sensations, d’émotions et de pensées, associations qui changent très légèrement et qui doivent être travaillées répétitivement. La douleur et la souffrance quittent alors peu à peu leur position centrale dans la dynamique psychique du patient.
Les structures spécialisées prennent en charge les douleurs chroniques. Une douleur est dite chronique dès lors qu’elle est persistante ou récurrente (le plus souvent au-delà de 6 mois), qu’elle répond mal au traitement et qu’elle induit une détérioration fonctionnelle et relationnelle. Chez les patients les plus sévèrement affectés, elle peut par ailleurs s’accompagner des facteurs de renforcement que sont des manifestations psychopathologiques, une demande insistante de recours à des médicaments ou des procédures médicales souvent invasives, ainsi qu’une difficulté à s’adapter à la situation.
La douleur est fréquente chez les personnes âgées ; comment sélectionner le bon outil de dépistage et d’évaluation
Le soulagement de la douleur compte parmi les obligations fondamentales des professionnels de la médecine. Au cours des dernières décennies, le contrôle de la douleur, même s’il n’est pas toujours optimal, s’est amélioré considérablement. À mesure que de nouveaux opioïdes à longue durée d’action étaient mis au point, les médecins ont pris l’habitude d’en prescrire plus généreusement, non seulement pour la douleur aiguë mais aussi pour la douleur chronique.
"La brochure N°2 développe les questions relatives à l’initiation d’un traitement par opioïde fort ; certains freins à la prescription des opioïdes forts sont encore ressentis par les patients, comme la crainte des effets secondaires des produits ou la représentation négative des opiacés. Ce document a pour objectif de vous accompagner au travers de conseils, outils et recommandations, afin d’appréhender au mieux cette étape cruciale de la relation avec votre patient qu’est la prescription."
Ce guide a pour but d’aider les personnes atteintes de cancer et les membres de leurs familles à comprendre ce qu’est la douleur associée au cancer et à savoir comment l’atténuer.
Pour la première fois, un lien a été établi entre les douleurs chroniques et un gène humain. C’est une équipe de l’université hébraïque de Jérusalem qui est à l’origine de cette découverte, en collaboration avec d’autres chercheurs à l’étranger. Il s’agit d’un pas important dans la compréhension et, à terme, le traitement de ce problème.
Aussi appelées douleurs neuropathiques, les douleurs neurogènes sont consécutives à une lésion du système nerveux. La lésion peut être d’un nerf périphérique ou d’une région de la moelle épinière ou du cerveau. Elle conduit à une diminution des influx (on parle de désafférentation) de la région douloureuse. Le caractère neurogène d’une douleur est suggérée cliniquement par la présence associée de sensations anormales non douloureuses (paresthésies, dysesthésies) et de la présence de déficits neurologiques variables (parésie ou paralysie, déficit sensoriel, troubles cognitifs). Les paresthésies sont des sensations anormales comme des picotements, fourmillements ou sensations d’engourdissement. Les dysesthésies correspondent aux même type de sensations mais ont en plus un caractère nettement désagréable. L’hyperalgésie désigne des douleurs déclenchées par des stimulations tactiles légères. Un exemple typique en serait la douleur fulgurante provoquée par le frottement du drap sur une région de peau bien après cicatrisation des vésicules d’un zona (douleur post-zostérienne). Ces douleurs tardives correspondent à la lésion du nerf périphérique par le virus du zona.
... Les principales molécules utilisées, outre les antalgiques usuels, sont l’amitriptyline (Laroxyl® Elavil®), la gabapentine (Neurontin®) et la carbamazépine (Tegretol®). L’amitriptyline entraine une diminution de moitié de l’intensité des douleurs chez 50% des patients, avec une moindre fréquence des paroxysmes douloureux... Il existe aussi des traitements faisant appel à des techniques physiques, comme la neurostimulation transcutanée, ou l’injection intrathécale hebdomadaire de méthylprednisolone + lidocaïne.
La prise en charge de la douleur, dont le renforcement constitue un objectif commun du Plan cancer (action 19.1) et du Plan national de lutte contre la douleur, représente un aspect primordial de la qualité de vie des patients atteints de cancer, pendant ou après le traitement. La fiche repère « La douleur en cancérologie » à destination des professionnels de santé, des patients, du grand public, dresse l’état des lieux des connaissances actuelles (mécanismes et causes de la douleur, épidémiologie, idées fausses), des stratégies de traitements et du niveau de soulagement qu’il est possible d’espérer, des mesures d’organisation mises en place visant à améliorer la situation actuelle.
La Commission européenne estime que les médicaments antidouleur de ce type peuvent être dangereux en cas de surdosage. Un retrait qui concerne près de huit millions de Français. Les médicaments anti-douleur contenant du paracétamol (PC) et du dextropropoxyphène (DXP), comme le Di-Antalvic, ne seront plus disponibles sur le marché dans un délai maximum de quinze mois, a indiqué mardi l’agence européenne du médicament (EMEA), chargée d’évaluer les médicaments qui circulent sur le marché européen.
L’Afssaps a élaboré des Recommandations de Bonne pratique relatives à l’utilisation hors-AMM de certains médicaments à visée antalgique, en cas de douleurs en situation palliative avancée chez l’adulte. Ces recommandations ont pour objectif d’apporter des informations à l’ensemble des prescripteurs qui utilisent ces médicaments, que ce soit à l’hôpital ou à domicile où un partenariat entre les acteurs de soins s’avère nécessaire.
La douleur est une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable, associée à un dommage tissulaire présent ou potentiel, ou décrite en terme d’un tel dommage (définition de l’Association Internationale pour l’Etude de la Douleur). C’est une sensation universelle mais aussi une expérience intime à la personne qui l’éprouve, chacun ayant sa sensibilité propre à la douleur.
Les cervicalgies sont fréquentes dans la pratique quotidienne et peuvent générer d’importants coûts médicaux et socioéconomiques. Leurs causes vont de contractures certes banales mais gênantes à des maladies aux conséquences thérapeutiques parfois lourdes qu’il importe de reconnaître à temps. La classification suivante peut contribuer à faciliter les processus décisionnels dans la démarche diagnostique et thérapeutique.
Y a-t-il des problèmes de mauvaise observance voire de refus des traitements antalgiques chez l’enfant ? Même si des améliorations considérables ont été réalisées ces 20 dernières années, des résistances à l’administration, et la mise en œuvre des moyens de prévention et de traitement de la douleur peuvent persister et venir de l’enfant lui-même, des parents mais aussi des soignants. En effet, l’adhésion au traitement est un processus qui se construit à plusieurs : l’enfant, ses parents, les soignants.
Dans la neuropathie diabétique douloureuse, les antidépresseurs tricycliques constituent le groupe de loin le mieux documenté. On peut envisager la gabapentine ou la duloxétine en cas d’intolérance ou de contre-indications. Il n’y a pas d’études comparatives directes entre les 3 groupes de médicaments dans cette indication. Aucun médicament n’a un effet prouvé sur l’enrayement de la neuropathie.
L’agence européenne du médicament (EMEA) se résout enfin à recommander le retrait du marché de l’association dextropropoxyphène + paracétamol (Di-Antalvic° ou autre). La France a attendu cette recommandation pour décider ce retrait, contrairement à d’autres pays européens qui l’avaient déjà effectué. Il reste aux soignants à informer les patients qu’en réalité cette association est trop dangereuse par rapport à ses bénéfices, et qu’elle peut être remplacée utilement par d’autres antalgiques, à commencer par le paracétamol, seul, ou, si besoin, associé à la codéine.
La lutte contre la douleur est l’un des enjeux majeurs du système de santé, en particulier en pédiatrie. Ces nouvelles recommandations ont pour but de contribuer à l’harmonisation des pratiques pédiatriques. En effet, de nombreux progrès ont été réalisés dans le domaine de la prise en charge de la douleur.
Les conditions neuroanatomiques de la perception de la douleur dans la cavité abdominale permettent d’attribuer les douleurs viscérales à l’abdomen haut, moyen ou bas, ce qui correspond aux territoires vasculaires des organes intra-abdominaux.
Tous les dispensateurs de soins devraient chercher à prévenir la douleur chez les nouveau-nés, car les expositions à la douleur peuvent avoir des conséquences délétères. Les nouveau-nés les plus vulnérables à une atteinte neurodéveloppementale attribuable à la prématurité (p. ex., les plus petits et les plus malades) sont également ceux qui risquent le plus d’être exposés au plus grand nombre de stimulus douloureux à l’unité de soins intensifs néonatals (USIN).
On fait tous l’expérience de la douleur, soit à cause d’une blessure ou d’une maladie. Elle est généralement de type aigu et résulte d’une blessure, d’un spasme ou d’une maladie. Elle s’estompe relativement rapidement. La douleur chronique est une douleur récurrente ou persistante qui dure des semaines ou même la vie entière. Elle est plus difficile à gérer que la douleur aiguë. Les genres de douleurs chroniques les plus courants sont le mal de tête, la lombalgie, l’arthrite et la douleur au nerf périphérique.
Parallèlement au traitement de la tumeur, les douleurs peuvent être atténuées ou supprimées par des analgésiques. Dans ce cas, on s’attaque non pas à la cause, mais au symptôme.
L’objectif de l’antalgie est, dans le meilleur des cas, l’élimination complète des douleurs, ce qui est possible dans 80 à 90 % des cas. Toutefois, les peurs, les préjugés et le manque d’information empêchent les intéressés et leurs proches, voire les spécialistes, d’exploiter toutes les possibilités actuelles.
La douleur est une composante fréquente de la maladie et accompagne souvent les suites d’opération
Longtemps négligée, elle commence, depuis quelques années, à être réellement prise en compte, tant dans le domaine de la recherche fondamentale que dans celui de sa prise en charge. Une tribune presse, organisée par la Fondation pour la recherche médicale le 21 novembre 1997, a fait le point sur les progrès effectuées et le chemin qu’il reste à parcourir.
Sois sage, ô ma douleur, et tiens-toi plus tranquille… » écrivait Baudelaire. Les douleurs neuropathiques sont des douleurs qu’il n’est pas facile de « tenir tranquilles ». Souvent diagnostiquées tardivement, leur prise en charge est malaisée car elles sont réfractaires aux antidouleurs classiques. Savoir reconnaître les douleurs neuropathiques et adopter la stratégie la plus adéquate pour le patient qui en souffre, en tenant compte des nouvelles molécules disponibles actuellement, tel est l’objectif de cet article.
jeudi 21 avril 2016 |
Aucun renseignement médical d’ordre personnel ne peut être fourni par correspondance. Il faut consulter son médecin pour obtenir, après un entretien, un examen clinique et d’éventuels examens complémentaires, des recommandations et prescriptions personnelles et précises, notamment en matière de diagnostic et de traitement. |
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