Brûlure cutanéeMaladies, symptômes et pathologies |
Il existe peu de pathologies dont l’étendue des gravités est aussi large que celle des brûlures. Rien de comparable, en effet, entre la petite brûlure domestique à laquelle personne n’échappe au cours de sa vie et la brûlure profonde qui atteint la quasi totalité du revêtement cutané et qui représente un des traumatismes les plus lourds auxquels il est possible d’être confronté. Si, dans les cas extrêmes, l’évaluation de la gravité ne pose aucun problème, il n’en est pas de même en ce qui concerne les brûlures de gravité intermédiaire. Pourtant, pour ces dernières, un diagnostic précis de la gravité est absolument déterminant : il faut non seulement savoir reconnaître la brûlure qui risque d’entraîner des perturbations de l’homéostasie et qui nécessite donc des traitements en urgence et une hospitalisation, mais aussi distinguer celle qui peut être responsable de la formation d’une cicatrice et qui impose la consultation d’un spécialiste brûlologue.
Les brûlures réalisent des atteintes traumatiques aiguës fréquentes, puisqu’on dénombre plus de 300000 brûlures en France, dont 3000 graves, nécessitant une hospitalisation. 300 décès sont à déplorer dans cette population. La cicatrisation des brûlures est fortement dépendante d’un certain nombre de facteurs intriqués, l’extension de l’atteinte, la profondeur, l’âge du patient, la qualité de la réanimation, la qualité du traitement local.
Le poële à pétrole est revenu fréquemment comme cause de brûlures chez les petits enfants au cours de ces dernières années. Ceci a été constaté dans le Service des Brûlés, et il a donc été décidé d’évaluer plus précisément ce problème.
Les premières 24 heures d’un brûlé engagent toute l’évolution future. Elles ne concernent que partiellement le centre de traitement des brûlés, le malade séjournant dans un hôpital général en attendant une évacuation. La prise en charge de ce malade très grave doit donc être bien connue de tous les spécialistes de l’urgence. Les limites du sauvetage du brûlé grave ont été repoussées très bien, elles exigent une chaîne de réanimation sans faille.
Les brûlures sont des agressions cutanées fréquentes de gravité variable. Leur prise en charge doit commencer par une appréciation précise de leur gravité, en évaluant leur étendue et leur profondeur. Le pronostic vital du patient est engagé dès que la surface brûlée dépasse 20% de la surface corporelle chez l’adulte et 10% chez l’enfant. Elles nécessitent alors des soins initiaux, mais surtout une prise en charge rapide en milieu de réanimation, si possible en réanimation chirurgicale spécialisée dans le traitement des brûlés.
Les brûlures peuvent être causés par des agents thermiques, électriques ou chimiques. Près de 70% des brûlures sont domestiques ; 90% ont une origine thermique et sont en rapport avec l’exposition à une flamme ou un liquide chaud. Dans 2/3 des cas, le brûlé est un adulte jeune ; dans 15% des cas un enfant.
La brûlure crée une perte de substance cutanée ; cette rupture de la barrière doit être réparée aussi rapidement que possible car son rôle de protection contre l’infection et contre la perte de liquides intra-corporels n’est plus assurée. Cette réparation peut être effectuée spontanément par l’organisme : la membrane basale périphérique à la plaie peut spontanément générer de l’épiderme et combler peu à peu la perte de substance. Cela se fera au prix d’une cicatrice rétractile en une période de cicatrisation d’autant plus grande que la plaie est importante. La greffe de peau mince assurera une couverture de bien meilleure qualité en quelques jours de cicatrisation.
On décompte en France, trois cents brûlures par cent mille habitants par an. C’est donc près de cent cinquante mille personnes qui sont brûlées chaque année en France. Une sur vingt nécessitera une hospitalisation. L’intervention des Sapeurs-Pompiers pour brûlure récente, s’inscrit dans ce constat chiffré. Reconnaître la brûlure grave, mettre en oeuvre précocement le traitement spécifique, savoir décrire des critères objectifs au Centre 15 pour obtenir une médicalisation sont les enjeux d’une intervention souvent complexe.
Très fréquente, la brûlure superficielle peu étendue ne nécessite qu’un traitement par topiques locaux. Etendue cette atteinte plus ou moins profonde du recouvrement cutané peut mettre en jeu le pronostic vital. Un diagnostic précoce et un traitement rapidement entrepris sauvegarderont le pronostic et minimiseront la rançon cicatricielle et fonctionnelle.
vendredi 22 avril 2016 |
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