Embolie pulmonaireMaladies, symptômes et pathologies |
Un article de la série « La boîte à outils du médecin de famille »
L’embolie pulmonaire correspond à l’obstruction d’une artère pulmonaire par un caillot de sang, provenant le plus souvent d’une veine du membre inférieur (mollet). Elle se manifeste par une douleur thoracique (douleur dans la poitrine) d’apparition brutale, associée à une difficulté à respirer. Le réseau veineux est la partie du système circulatoire qui ramène le sang désoxygéné vers le cœur et les poumons. Ces veines peuvent être le lieu de formation de caillots sanguins (thrombus) pouvant partiellement ou complètement bloquer la circulation sanguine, ce qui s’appelle une thrombose veineuse.
Les données recueillies par Swissmedic et issues de la littérature scientifique nous amènent à attirer l’attention du corps médical sur la pathologie sournoise que représente la maladie thromboembolique veineuse, en particulier l’embolie pulmonaire. Il est nécessaire de mieux identifier les populations à risque. Mais avant tout, il faut aussi avoir en tête qu’il peut s’agir d’une embolie pulmonaire
L’embolie pulmonaire est la troisième cause de mortalité d’origine cardiovasculaire en Amérique du Nord. Elle constitue donc un grave problème de santé publique, de même qu’un grand défi diagnostique pour les médecins. Les signes cliniques de l’embolie pulmonaire sont polymorphes, associés de diverses façons et variables tandis qu’aucun n’est vraiment propre à la maladie. Les symptômes peuvent également être masqués par les signes caractéristiques de maladies préexistantes.
L’embolie pulmonaire est une pathologie fréquente, dont les facteurs de risque acquis ou héréditaires sont bien connus. Initialement, le diagnostic se base sur une suspicion clinique (score de Genève révisé). Les examens sanguins à but diagnostique (gazométrie, D-dimères, ECG) ou pronostique (BNP, troponine) permettent d’étayer le bilan. Les D-dimères négatifs permettent d’écarter une embolie pulmonaire dans les classes de suspicion basse ou intermédiaire. L’angio-CT thoracique est l’examen de choix en cas de D-dimères positifs ou de haute probabilité clinique. La scintigraphie sera préférée en cas d’allergie à l’iode ou d’insuffisance rénale. Finalement, les recommandations internationales définissent quel patient ayant une embolie pulmonaire doit bénéficier d’un bilan hématologique ou d’une recherche de néoplasie.
Déterminer si l’angiographie pulmonaire par tomographie axiale (angio-TDM pulmonaire) peut être considérée comme une solution de rechange sécuritaire à la scintigraphie pulmonaire de ventilationperfusion (scintigraphie V/Q) pour exclure le diagnostic d’embolie pulmonaire chez des patients symptomatiques.
La prévention de l’embolie pulmonaire passe par la prévention des phlébites. Lorsque quelqu’un a une phlébite, il faut rechercher s’il a une prédisposition à faire des caillots et lui donner un traitement anticoagulant préventif. Dans différentes situations (interventions, alitement prolongé, chirurgie orthopédique) dans lesquelles le risque de développer des phlébites et des embolies pulmonaires est important, la prévention doit être particulièrement adaptée.
Il faut envisager la maladie thromboembolique sous ses aspects de thrombose veineuse et d’embolie pulmonaire comme une maladie unique car l’embolie pulmonaire survient dans près de 50% des thromboses veineuses profondes proximales, le plus souvent de manière asymptomatique. Elle constitue une maladie fréquente, entachée d’une mortalité, d’une morbidité etd’un coût économique majeurs.
Occlusion aiguë de l’artère pulmonaire ou de ses branches par un caillot fibrino-cruorique migré d’une veine thrombosée, en général des membres inférieurs. La fréquence est, en France, d’environ 100 000 par an avec 20 000 décès. Le nombre de thromboses veineuses profondes est estimé environ à 600 000 par an.
En l’an 2000, le service des urgences médicales de l’hôpital Louis Mourier a enregistré 10 000 passages. Cette suspicion concernait un patient âgé (> 60 ans) dans 75 % des cas. Cette prépondérance de patients "seniors" reflète la structure de la démographie française (17 % de la population est âgée de plus de 65 ans) et celles du bassin de vie desservi par l’hôpital (65 000 personnes âgées de plus de 65 ans).
L ’incidence de l’embolie pulmonaire est de 60 à 70 cas par 100 000 individus. Il y a donc plus de 4 000 cas d’embolie pulmonaire par année, au Québec seulement. La mortalité globale attribuable à l’embolie pulmonaire est de 3 à 12 % et est largement influencée par la présence d’une dysfonction cardiaque droite lors du diagnostic
jeudi 13 novembre 2014 |
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