Les données de prévalence de sources américaines et anglaises récentes montrent que le trouble obsessionnel compulsif (TOC) toucherait environ 2 % de la population adulte. Le TOC serait ainsi la 4e pathologie psychiatrique la plus fréquente après les troubles phobiques, les troubles liés aux toxiques (alcool et drogue) et les troubles dépressifs. Le début du trouble est précoce, son évolution est chronique dans la plupart des cas. Les études montrent l’hétérogénéité clinique de la maladie et l’importance de la typologie a été soulignée pour la prise en charge des patients. Les études familiales et de ségrégation ont montré l’influence de facteurs génétiques et/ou environnementaux dans la genèse de la maladie. L’hypothèse de l’implication d’un dysfonctionnement du circuit orbito-fronto-striato-thalamocortical dans le TOC est confortée par les données cliniques et la neuro-imagerie fonctionnelle.