Une imagerie lombaire est fréquemment demandée chez les patients lombalgiques pour divers motifs. Toutefois, la prévalence des lésions graves, notamment néoplasiques, n’est que de l’ordre de 1%. Une imagerie en l’absence de suspicion clinique n’a que peu de rendement. De même, l’imagerie n’a pas plus de chances d’identifier la ou les structures anatomiques qui sont la source des douleurs pour les patients souffrant de lombalgies communes. Enfin, la littérature démontre que l’impact sur les décisions thérapeutiques prises par le médecin et l’effet sur la qualité de vie des patients ne peuvent pas justifier l’utilisation indiscriminée de ces techniques d’investigation. Sans remettre en question la valeur indiscutable de l’imagerie, le médecin praticien doit garder en tête ces limitations afin d’optimiser l’utilisation de cette ressource.