Évoquer le concept de « démocratie sanitaire » c’est affirmer la mission politique de la fonction soignante au cœur de la vie de la cité mais également à ses marges, là où les vulnérabilités humaines aspirent au bénéficie d’une hospitalité dont chacun d’entre nous est comptable. L’exercice de cette démocratie s’impose comme une urgence. Une telle exigence aurait donc été certainement plus crédible si cette célébration des 10 ans d’une loi importante avait été accompagnée d’états généraux de la personne malade et de ses droits, ainsi que d’un projet de révision de la loi du 4 mars 2002. La démocratie sanitaire n’est peut-être pas encore comprise dans sa signification politique comme valeur constitutive d’une certaine idée du bien commun. La mobilisation de nos solidarités au service des personnes vulnérables dans leur confrontation à la maladie relève certes de droits, mais tout autant de responsabilités assumées ensemble.