Le concept du burnout a été décrit pour la première fois par le psychanalyste Herbert Freudenberger sur la base d’une auto-observation comme étant un syndrome d’épuisement associé à une aliénation cynique de ses patients et à l’évaluation subjective de capacités réduites [1]. Sa thèse stipulait qu’une implication altruiste ex- cessive et des attentes irréalistes à l’égard de la propre e cacité étaient à l’origine de l’apparition de cet état et que le traitement consisterait dans une meilleure au- to-prise en charge (ou prise en charge de soi par soi) et dans des attentes de réussite réalistes. Ensuite, le phé- nomène du « burnout » a été surtout exposé dans la recherche sur la psychologie du travail. Maslach et Jackson [2] ont détecté le burnout au moyen d’un ques- tionnaire dénommé inventaire de burnout de Maslach et ils l’ont quali é de « syndrome d’êtres humains tra- vaillant avec des êtres humains ». Ils postulaient que les échanges interpersonnels intensifs dans les profes- sions sociales constituaient le principal facteur de risque de développer ce syndrome d’épuisement. En examinant le burnout dans di érents groupes profes- sionnels et dans la population générale, ils sont toutefois parvenus à la conclusion que le burnout représentait un phénomène général, dont la manifestation exprimait l’inadéquation des qualités, des attitudes et des capaci- tés de l’employé avec sa situation professionnelle