Le traitement précoce de la douleur par une analgésie majeure, type morphine, en cas de syndrome douloureux abdominal aigu est largement débattu. Nombreux sont les cliniciens qui craignent perturber l’examen clinique en masquant les douleurs et, ainsi, retarder la prise en charge thérapeutique. La présente revue de la littérature tend à montrer qu’une telle prescription ne semble pas avoir d’impact délétère sur l’évaluation du patient ni retarder l’établissement du diagnostic et de ses conséquences thérapeutiques. Dès lors, les auteurs soutiennent la prescription précoce d’une analgésie efficace, même majeure.