Et si la grippe A(H1N1) venait contrarier les prévisions de sortie de crise les plus optimistes qui annoncent du mieux pour l’activité mondiale dès l’automne 2009 ? Beaucoup d’économistes s’interrogent aujourd’hui sur ce scénario qui dépend bien sûr de la gravité de l’infection. Dans une note, les experts de la Banque mondiale estiment, par exemple, que le coût économique de la pandémie pourrait varier de 0,7 % à 4,8 % du produit intérieur brut (PIB) mondial. La fourchette basse correspond à une "catastrophe modeste", à l’instar de la grippe de Hongkong de 1968 ; l’hypothèse haute, à une "catastrophe sévère" du type de la grippe espagnole de 1918, qui avait fait entre 50 et 100 millions de morts.