Même si les UVB sont largement responsables des effets nocifs du soleil, les UVA n’en sont pas pour autant inoffensifs, comme viennent de le montrer, pour la première fois sur des cellules humaines, des chercheurs français réunis autour d’Alain Sarasin, CNRS, Villejuif (1). Ces chercheurs ont en effet observé que, pour une dose provoquant une mortalité cellulaire équivalente, les UVA sont au moins aussi mutagènes - donc potentiellement responsables de cancers de la peau - que les UVB. Pour ce faire, ils ont étudié l’effet d’irradiations aux UVA et aux UVB de cellules épithéliales humaines en culture dans lesquelles ils avaient préalablement introduit une construction génétique originale, porteuse d’un gène cible pour la mutagenèse et aisément identifiable. Tous les rayons ultraviolets sont donc, à plus ou moins forte dose, dangereux pour l’intégrité du matériel génétique. Ces nouveaux travaux sur les UVA montrent qu’en se protégeant contre les UVB et en se croyant à l’abri des effets néfastes du soleil, nous sommes en fait insidieusement conduits à nous exposer à des doses tout aussi dangereuses d’UVA. Outre les écrans solaires, ces résultats remettent en question l’usage des lampes à bronzer.