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Le présent article décrit une étude québécoise portant sur la déprescription volontaire des benzodiazépines chez des patients de plus de 65 ans. Cet essai clinique randomisé par grappes a été effectué avec la collaboration des pharmacies communautaires. L’intervention clinique se résumait à distribuer un dépliant informant les patients ciblés par leur pharmacien comme étant admissibles à l’étude. Les auteurs ont comparé le nombre de patients ayant cessé toute consommation de benzodiazépines 6 mois après le début de la déprescription dans deux groupes de patients : un premier groupe ayant reçu le dépliant et un deuxième groupe témoin n’en ayant pas reçu. Les résultats ont montré que le fait de recevoir le dépliant augmentait de 8 fois la probabilité chez un patient de cesser la prise de benzodiazépines 6 mois plus tard. Ces résultats amènent le nombre de patients à traiter à moins de 4. L’intervention, peu onéreuse et très efficace, permet de réduire une médication comprenant des effets indésirables chez les personnes âgées.
L’hyponatrémie (sodium plasmatique inférieur à 136 mmol/L) est le trouble électrolytique le plus courant chez les patients hospitalisés, survenant chez près de 30% d’entre eux et touchant plus fréquemment les personnes âgées (1). La plupart des patients ayant une hyponatrémie chronique modérée (Na 120 à 129 mmol/L) semblent asymptomatiques, néanmoins des manifestations neurologiques subtiles sont fréquentes, atteignant le fonctionnement mental, social et physique de l’individu. Chez le sujet âgé, l’hyponatrémie chronique même peu importante (120 à 130 mmol/L) s’accompagne souvent d’oublis, de confusion mentale, d’une apathie, de troubles de l’attention et de l’équilibre et d’une fréquence augmentée de chutes (2). L’hyponatrémie a été associée à une augmentation de la mortalité (3).
Lors de sa réunion mensuelle qui s’est tenue du 6 au 10 avril 2015 à Londres, le Comité pour l’Evaluation des Risques en matière de Pharmacovigilance (PRAC) de l’Agence européenne des médicaments (EMA) a finalisé la réévaluation du risque cardiovasculaire des médicaments contenant de l’ibuprofène utilisés à fortes doses (traitement prolongé de pathologies chroniques par plus de 2400 mg par jour). Une mise à jour de l’information produit de toutes les spécialités contenant de l’ibuprofène est recommandée.
Les benzodiazépines ont longtemps été considérées comme étant la thérapie de choix dans maints troubles neuropsychiatriques. Elles sont actuellement plus controversées et d’autres substances jugées moins dangereuses les ont remplacées. Cet article passe en revue les caractéristiques des différentes benzodiazépines commercialisées en Belgique et leurs indications actuelles. Abus et dépendance sont décrits, de même que les dangers de l’utilisation de ces molécules dans certaines populations ou situations spécifiques. De nouvelles données font craindre un risque nettement augmenté de décès lors d’une prise chronique. Finalement, des conseils d’usage rationnel et de sevrage sont exposés
Les médicaments ne sont pas des produits comme les autres. Tout le monde doit pouvoir accéder simplement à une information fiable, neutre et transparente sur les médicaments. C’est pourquoi Marisol TOURAINE, ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes a lancé, il y a un an jour pour jour, le site www.medicaments.gouv.fr. Consulté par près de 900 000 personnes depuis son lancement, ce premier site public de référence met à la disposition de chaque internaute une fiche détaillée de chaque médicament (présentation du produit, indications thérapeutiques, prix, niveau de remboursement, etc.), un résumé de ses caractéristiques et sa notice. Cette initiative illustre la volonté du gouvernement de mettre en place un service public d’information en santé.
Début octobre, le scoop du magazine Sciences et Avenir jette l’effroi en pointant du doigt une famille d’anxiolytiques et de somnifères, les benzodiazépines, comme responsable de la survenue chaque année de 16 000 à 31 000 nouveaux cas d’Alzheimer en France. Doit-on alors envisager une interdiction des benzodiazépines ? s’interroge la Cité des Sciences et de l’Industrie dans un communiqué
Le para-acétylaminophénol (paracétamol ou acétaminophène) est un antipyrétique et analgésique largement utilisé. En vente libre, ce médicament se distingue par la rareté de ses effets indésirables aux doses thérapeutiques. Néanmoins, l’intervalle thérapeutique est relativement étroit, avec un risque sérieux et souvent sous-estimé d’hépatotoxicité en cas d’ingestion massive unique ou répétée. L’identification rapide de l’intoxication, la décontamination digestive, la stratification du risque hépatotoxique et l’instauration précoce du traitement par N-acétylcystéine constituent les étapes critiques de la prise en charge. Le but de cet article est de revoir ces différentes étapes ainsi que les mécanismes de la toxicité de cette molécule.
La colchicine (Colchicine Opocalcium® et Colchimax®) est notamment indiquée dans le traitement et la prévention de la crise de goutte. Le surdosage de colchicine provoque des effets indésirables graves. De nouveaux cas de décès sont rapportés pour des patients traités pour des accès aigus de goutte, principalement en raison d’un non respect des contre indications médicamenteuses, d’une prise en charge inappropriée des signes de surdosage (diarrhées, nausées, vomissements), ou encore en raison d’un non respect des posologies et des recommandations d’adaptation posologique notamment en cas d’insuffisance rénale.
L’ANSM a été destinataire de nombreux signalements d’erreurs médicamenteuses en lien avec l’utilisation des dispositifs d’administration des solutions buvables de médicaments, comme les pipettes, compte-gouttes ou cuillères-mesure. Ces erreurs concernent majoritairement des enfants. Afin d’alerter les professionnels de santé et les parents de ce risque, l’ANSM lance une campagne de sensibilisation.
Sondage 1001Pharmacies : quel est le premier reflex quand vous êtes malade ?
"Les Français n’ont-ils plus confiance en leur Docteur ? Alors que nous savons pertinemment qu’il peut-être très dangereux pour la santé de se soigner sans l’avis préalable d’un médecin, il semble que les Français prennent tous les risques en se fiant à leur propre jugement et consomment des médicaments non utilisés, sans ordonnance ou attendent leur rétablissement avec des recettes de grand-mère."
Les médicaments listés ci-dessous font l’objet d’un PGR pour lequel au moins une mesure a été validée ou mise en place par l’ANSM, c’est à dire :
Un nouveau système vient d’être mis en place dans toute l’Union Européenne (UE) afin de formaliser l’identification des médicaments faisant l’objet d’une surveillance renforcée que certains Etats Membres (France, Royaume-Uni) avaient précédemment initiée. Les médicaments sous surveillance renforcée sont désormais signalés par la présence d’un triangle noir inversé dans la notice et le résumé des caractéristiques du produit (RCP - informations destinées aux professionnels de la santé). L’utilisation de ce triangle noir s’imposera aux firmes commercialisant des médicaments dans tous les États Membres de l’UE à partir de l’automne 2013 et sera accompagnée d’une courte phrase explicative
Liste des médicaments sous surveillance renforcée
Quelle est la situation actuelle des pilules estroprogestatives en France ?
Quelles ont été les principales étapes de la ré-évaluation des pilules estroprogestatives ?
Quelles sont les informations mises à disposition des femmes et des professionnels de santé sur le risque thromboembolique des pilules estroprogestatives de 3ème et 4ème générations ?
Quelles sont les données sur le risque thrombotique issues de la base nationale de pharmacovigilance ?
Quelles sont les données sur le risque thromboembolique veineux issues des études de pharmacoépidémiologie ?
Quelles sont les actions que l’ANSM a mis en place pour limiter le risque thromboembolique lié aux pilules de 3ème et 4ème générations ?
Considérant que les risques de contrefaçon, de défaut de composition, de conditionnement, de conservation, d’information et de pharmacovigilance des médicaments constituent des menaces majeures pour la sécurité des patients et pour la santé publique, qu’ ils justifient pleinement la surveillance de la production, de l’importation, de la distribution et de la dispensation des médicaments sous contrôle pharmaceutique, que ces risques ont été très substantiellement et internationalement accrus par l’essor de la vente et de la fraude sur des sites Internet souvent incontrôlés et incontrôlables,
La modification du système rénine-angiotensine[1] est un des moyens pour lutter contre l’hypertension artérielle (HTA) et l’insuffisance cardiaque. Elle peut être obtenue par trois grandes classes thérapeutiques : les inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine (IEC), les antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II (ARA II ou sartans) et les inhibiteurs directs de la rénine (aliskirène). Les deux premières classes thérapeutiques sont principalement indiquées dans le traitement de l’hypertension artérielle essentielle et dans l’insuffisance cardiaque, quand la troisième n’a d’indication retenue que dans l’hypertension artérielle essentielle.
Les thromboses veineuses avec EVRA restent rares mais en l’absence d’études comparatives montrant un bénéfice supplémentaire pour le patch contraceptif, la prescription de COC de 1ère ou de 2ème génération contenant du lévonorgestrel est recommandée en première intention, lorsqu’une contraception hormonale combinée a été choisie.
Suite à l’identification de signaux de pharmacovigilance, une analyse approfondie du profil de sécurité de ces médicaments est en cours. Elle peut conduire à la prise de mesures adaptées (renforcement des précautions d’emploi et mises en garde, restriction des conditions de prescription et de dispensation, voire suspension ou retrait du produit).
L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) vient d’analyser à nouveau l’existence d’un lien entre la consommation de benzodiazépines et le risque de démence, dont la maladie d’Alzheimer.
Sous le terme de médicaments psychotropes, on désigne les médicaments qui agissent sur l’état du système nerveux central en modifiant certains processus cérébraux. Il s’agit globalement des médicaments utilisés pour traiter des troubles mentaux banals ou graves et dans le cadre du traitement de la douleur. Du fait de leurs propriétés psychoactives, les médicaments psychotropes peuvent entraîner une dépendance dans un contexte de consommation chronique ou d’abus. Les médicaments psychotropes sont parfois consommés en dehors de tout contexte médical et peuvent faire l’objet de détournements voire de trafics au même titre que les drogues illicites
Les nouvelles dispositions qui se mettent en place en France pour encadrer les prescriptions de médicaments en dehors du cadre de leur autorisation de mise sur le marché (AMM) sont relayées dans un article du New England Journal of Medicine qui parait aujourd’hui. Le dispositif novateur des Recommandations temporaires d’utilisation (RTU), qui vise à sécuriser des prescriptions hors AMM en objectivant leur intérêt thérapeutique, apparaît comme un modèle susceptible d’être reproduit dans d’autres pays. L’ANSM, qui a la responsabilité de ce dispositif, a rendu publics le 27 septembre 2012 les principes généraux et les éléments d’information concernant les modalités d’élaboration et de mise en œuvre des RTU
C’est ce qu’on appelle un très beau coup de filet. Les services de police et des douanes de 100 pays ont saisi 3,75 millions de doses de médicaments contrefaits vendus sur internet, d’une valeur de 10,5 millions de dollars (8,10 millions d’euros), soit un nouveau record, lors d’une opération d’une semaine coordonnée par Interpol.
Sur la base des défaillances et dérives observées dans le système français de contrôle de l’efficacité et de la sécurité des médicaments, et en se référant à l’exemple récent du Mediator ®, la mission conduite par le Professeur Bernard Debré et le Professeur Philippe Even poursuit un double objectif. Elle élabore d’une part un audit sur les causes de ces défaillances et dérives, en analysant le panorama actuel des médicaments, l’industrie pharmaceutique en général, et en France en particulier, les systèmes d’évaluation et de contrôle du médicament en France, aux Etats-Unis, en Angleterre et au niveau européen.
Sur ce site internet, vous pouvez consulter des données sur les effets indésirables susceptibles d’etre liés à l’utilisation de médicaments, également appelés réactions indésirables suspectées aux médicaments, pour les produits pharmaceutiques autorisés dans l’Espace économique européen (EEE). Ces données sont présentées dans un format dénommé rapport électronique. Actuellement, les données ne concernent que des médicaments approuvés par la procédure centralisee d’autorisation de mise sur le marché.
L’ANSM, dans le cadre de ses activités de surveillance, d’évaluation et de prévention des risques liés à l’utilisation de produits de santé, vient de prendre de nouvelles décisions de police sanitaire visant à interdire ou restreindre le recours à certaines plantes ou substances dans les préparations réalisées en pharmacie. Ces préparations n’ont pas prouvé leur efficacité et peuvent exposer le patient à des risques pour sa santé.
L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) est officiellement créée. La parution du décret de gouvernance relatif à l’ANSM, au Journal Officiel du 29 avril 2012, permet ainsi la mise en application de l’une des principales mesures prévues par la loi du 29 décembre 2011 relative au renforcement de la sécurité sanitaire du médicament et des produits de santé. Cette mesure sera effective à compter du 1er mai 2012. La nouvelle Agence se substitue à l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps), dont elle reprend les missions, les droits et les obligations.
"L’Afssaps a modifié les conditions de prescription et de délivrance des formes orales de clonazépam (Rivotril®), dont la seule indication est le traitement de l’épilepsie. Cette décision a été motivée par un abus, une dépendance et un usage détourné importants et croissants chez les toxicomanes, accompagnés de l’émergence d’un trafic reposant essentiellement sur la falsification d’ordonnances, et une utilisation très élevée et persistante dans des situations hors autorisation de mise sur le marché (AMM) où le rapport bénéfice/risque du clonazépam n’est pas établi..."
« La Pharmacologie ne peut plus se réduire à une science naïve et aseptique, indifférente aux grandes questions qui se posent aujourd’hui aux forces qui s’affrontent dans ce monde, appauvri et bouleversé.
Paul Montastruc (Physiologiste, Pharmacologue)
Le ministre de la Santé a saisi le Haut Conseil de la santé publique en date du 16 septembre 2011 et l’interroge sur l’existence de données nouvelles susceptibles de :
Considérant que le risque de survenue d’effets indésirables est la résultante constante de l’utilisation du médicament et que pourtant, il est bien établi que dans une majorité des cas (près de 60 pour cent) ce risque peut être évité, Considérant que la plupart des effets indésirables les plus fréquents étant liés à l’activité pharmacologique du produit, un respect des conditions d’utilisation, des précautions d’emploi et globalement des règles de Bon Usage du Médicament permettent d’optimiser le rapport bénéfice-risques du médicament,
jeudi 21 avril 2016 |
Aucun renseignement médical d’ordre personnel ne peut être fourni par correspondance. Il faut consulter son médecin pour obtenir, après un entretien, un examen clinique et d’éventuels examens complémentaires, des recommandations et prescriptions personnelles et précises, notamment en matière de diagnostic et de traitement. |
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